Marco Antonio Campos

Arbres (cahier d’aphorismes)

traduits de l'espagnol (Mexique)
François-Michel Durazzo


édition bilingue
co-édition fédérop / Le Noroît
128 pages
Prix : 13 €
ISBN : 978-2-85792-187-5

Le Livre

   « Je peux me représenter le monde sans bien des éléments de la nature ; mais pas sans arbres ; le poète québécois Paul-Marie Lapointe a décrit une admirable forêt surréaliste où croissent et se multiplient les arbres dans un vaste poème ; je m’imagine que dans la forêt des mots, les aphorismes croissent, se multiplient dans notre âme, sortent un jour avec leur racine, leur tronc et leur feuillage et nous les portons comme une vérité pure sur la page blanche du cahier. »
                                                                                        M. A. Campos                   

    Après la publication des deux anthologies du poète mexicain, Poésie réunie, éd. Écrits des Forges/phi (2004) et Vendredi à Jérusalem, éd. L’Arbre à paroles, 2007, Arbres (cahier d’aphorismes) permet au lecteur de découvrir l’image intime du poète qui livre ici ses observations et ses réflexions sur le comportement humain, le temps qui passe, la nostalgie de l’enfance et la jeunesse, l’amour, l’amitié, auxquels se mêlent des souvenirs de voyage et des cartes postales poétiques.
  
Article :

Cahier Critique de Poésie (mars 2010)
 
    Dans quelle forêt pénétrons-nous en ouvrant ce cahier du poète essayiste mexicain qui doit bien recueillir près d’un demi-millier de pensées, sentences, arguments propres à frayer des sentiers de questions sur la vie qui passe, l’enfance et la mort, l’amour, les voyages et les rêves ? S’ils n’échappent pas toujours au caractère péremptoire du genre, que ne dénie pas une forme somme toute classique, ces arbres poussent de terre comme du tréfonds de l’existence et cela nous concerne, malgré tout. Arbres aux racines multiples, aux troncs plus ou moins communs, à la fois très mexicains (la nature et Dieu et la mort, non toujours sans humour : “La discrétion des Mexicains n’est qu’apparente. S’ils ne montrent pas davantage la tête, c’est par instinct ou parce qu’ils savent qu’on la leur coupera”) mais universels aussi, irrigués par le modèle qu’il s’est choisi (La Rochefoucauld) et son goût poétique (Drummond de Andrade, Baudelaire, Ungaretti). Quelques oiseaux s’envolent : “Dans les séparations l’important est le mot ou le signe.”
 
                                                                                      Claude Favre