... un regard d'un destin
qui incise la clairière
la houle de ce que je regarde
m'impose soudainement le temps
Et je discerne
la nudité voilée de 1'écorce du passé
Ce poète, d'ici et d’ailleurs nous
emporte vers un monde à la fois beau et cruel ; c'est la
naïveté du regard d'un enfant qui observe et qui sourit, ce
sont les empreintes de la vie d'un homme qui ne s'effacent jamais.
Alors, dans ce monde, tout bouge, tout parle et tout murmure : la
terre, l'eau et le vent, le ciel... Tout peut apparaître et
disparaître, esquisse d'un sou rire, profondeur d'un regard,
parole du silence. Comment trouver son ancrage « sur le socle de
cette terre » dans « cette vie ondulée » ?
L'important c'est d'être là, de pouvoir encore et toujours
transmettre, échanger, donner, en respirant des pétales
de la vie. Alors, laissons-nous porter par les mots, par les phrases.
Arrêtons-nous sur ces espaces « blancs » et surtout,
laissons-nous emporter dans ce tourbillon d'émotions, regardons
toujours cette lueur à l'horizon.
Extrait d'article de presse :
"Silmandé ou la peau du vent.
Silmandé... Le tourbillon, dans une langue d'Afrique...
Silmandé. Titre du dernier recueil de poèmes de Joachim
Kaboré Drano, un titre qui en dit long, un titre qui annonce.
Silmandé. Joachim s'immerge et invite dans le tourbillon des
mots, le tourbillon des émotions, le tourbillon qui enivre,
chante et vante les éléments, Terre, Vent, Eau, Ciel...
Le tourbillon qui parle d'amour, la peau du vent qui enveloppe chaque
être humain. De cette humanité, Joachim est fait, tout
entier, généreux."
Aline Goutmann
L'Hérault du Jour, 01/08/07