Cette série de textes poétiques se présente comme
une suite de variations sur deux thèmes : l’archipel et
l’une des îles, d’une part ; les femmes et
l’une des femmes de l’île, d’autre part. Il
n’y a, à proprement parler, ni commencement ni fin car il
ne saurait être question d’épuiser l’objet. Il
faut la répétition apparente, la levée du «
plusieurs » dans le ressassement de l’un. Tourner sans
cesse autour. Découvrir que le même n’est pas le
même. Qu’il n’y a pas d’identité.
Plus les évocations se multiplient, plus l’objet
s’approfondit, plus s’étoile sa richesse. Alors
naît la douleur. La série est le travail de la douleur. La
réalité à laquelle l’auteur revient sans
cesse, dans la mesure où elle lui livre le changement dans
l’immuable, lui signifie sa fuite, son inaccessibilité.
Elle ne s’approche que pour sentir le recul. Tension
désespérée… Mais en même temps,
quelque chose comme la confiance magique accordée à la
litanie par certaines pensées religieuses.