Car j’ai affaire en ce pays.
Car j’ai affaire en ces villages dressés ou cachés
de
l’autre côté des montagnes, de l’autre
côté de la
plaine, de l’autre côté de ma mémoire, de mon
visage, de ma parole.
Car j’ai affaire à l’autre bout de mes chemins...
Car j’ai affaire en ce pays est
un chant. Chant profond pour cette terre – les Corbières
– qui n’était pas la sienne, mais que Jean
Zimmermann a découverte et pour laquelle il s’est pris de
passion au point qu’il décidera de s’y fixer
à jamais. Ce pays qui, dit-il, « lui offre de hautes
raisons de vivre », il le décrit avec minutie tout au long
de ses poèmes. Ce sont les montagnes, les rivières, les
arbres, les fleurs et les herbes, les odeurs et les bruits mais aussi
le silence. Dans ce silence, le poète « veille »,
est « aux aguets » pour mieux écouter toutes les
sensations que cette terre fait naître en lui. De ce chant
profond sourd un grand bonheur et Jean Zimmermann nous entraîne
dans une valse jubilatoire qui, semble-t41, ne doit jamais cesser.