Je suis comme Perceval
Qui, du temps qu’il vivait,
Fut bouche bée en voyant
La Lance et le Graal au point
Qu’il ne sut jamais
En demander le rôle,
Je suis tout comme lui,
Mieux-que-Dame, quand je vois votre corps…
« Nous sommes en cette Aquitaine ducale du XIIe siècle, vibrante encore des chansons de Guillaume Le Troubadour, son comte-duc. Nous sommes en ces terres bouillonnantes tenues depuis 1137 par sa petite-fille, la grande Aliénor.
Entre Bordeaux et Poitiers, Barbezieux se dresse.
C’est là que s’inscrit et
que s’embrase la fabuleuse aventure érotico-poétique d’un autre poète
de langue d’oc. L’histoire de l’art troubadouresque le retient sous le
nom de Rigaud de Barbezieux. […]
Le chant de Barbezieux est celui du don total, désespéré, du don à
perte. Le chant de Barbezieux est celui d’une douleur sans égale,
s’unissant, puisque aucune autre étreinte n’est possible, au souffle
entraînant de la mort. Le chant de Barbezieux est celui d’une
fascination inquiète et résolue, insondable comme la vraie foi. »
Extraits de la présentation de Katy Bernard
« Il se délectait beaucoup à faire dans ses chansons
des comparaisons avec des bêtes et des oiseaux et des hommes, et avec
le soleil et les étoiles, pour dire plus de nouvelles choses qu’un
autre n’eût dites… »
Extrait de sa vida « vie poétique », Anonyme,
XIIIe siècle