Jep Gouzy

Vlad Tepes, comte Dracula
ou trois cavaliers de l'Apocalypse

roman traduit du catalan par
Renée Sallaberry


224 pages
Prix : 18,00 €
ISBN : 2-85792-157-8



Le Livre


    Le monde est plein de gens qui voudraient mourir et ne le peuvent pas, le monde est plein de gens qui voudraient sortir de leur solitude et ne le peuvent pas.
 
    Cette phrase du roman révèle sous un autre jour le personnage qui les prononce – le personnage ou le mythe ? –, le comte Dracula. Jep Gouzy n’a pas voulu retenir – sauf pour s’en moquer – les éléments traditionnels de la littérature ou du cinéma qui nous présentent un être sanguinaire, capable de se transformer en vampire et en loup, la nuit.
   Dans ce livre l’auteur a bien donné une aspect étrange à Dracula, mais ce n’est pas celui que l’on attendrait. Le roman s’intéresse à la terrible solitude du personnage, d’autant plus terrible qu’il sait qu’il ne mourra jamais, hésitant lui-même entre la définition d’immortel, de non-mortel ou de non-mort, ce qui le rend encore plus humain.
   Ce roman se définit peut-être comme un roman d’amour dominé par une quête dont on ne connaîtra pas l’aboutissement. David, Laura, Dracula, ces trois cavaliers qui s’éloignent – pour l’un d’eux dans la solitude – semblent réunis par la recherche du quatrième cavalier, apocalyptique celui-ci – la mort? – dont ils ne savent rien et peut-être n’en sauront-ils jamais rien. D’ailleurs savent-ils eux-mêmes qu’ils le cherchent, ce quatrième cavalier ? De certitude en incertitude, la seule voie qui leur reste n’est-elle pas la fuite ?          


Extrait d'article de presse :

    "
Une chambre d'hôpital à Prades, Cerdagne, face au Canigou. Un homme, David Vedrinyans attend une guérison qui ne saurait tarder. Un soir, Laura, l'infirmière, l'interpelle : « Parle-moi de ta vie. » Ainsi le roman est-il lancé. Il sera surtout un long dialogue entre David, la quarantaine, devenu catalan par les bienfaits d'une histoire mouvementée — la Résistance du père —, et un mystérieux personnage arrivé de Transylvanie, le Comte Dracula en personne, Vlad Tepes pour les intimes !
    […] Jep Gouzy nous apprend, s'il fallait le redire, que nul n'est à l'abri de sa vérité intérieure, que nul ne peut prétendre à une origine claire comme l'eau de source, que nul n'a intérêt à se prévaloir de sa naissance pour exclure son semblable. Le vampire névrosé est là pour nous le prouver, lui qui se sait condamné à ne jamais mourir, à ne jamais reposer en paix — cette paix que David Vedrinyans est venu, semble-t-il, à Prades, chercher..."
                                                                                                               
Sèrgi Javaloyès
                                                                                        Revue Europe Juin-Juillet 2005