C’est en 1945
que Simonne Jacquemard a publié un premier recueil de
poèmes, Comme des mers sans rivages. Puis se sont
succédé trois autres recueils : Dérive au zénith (1965), Danse de l’Orée (1979), La Bouche du Sphinx (1992).
La démarche reste la même.
L’auteur tente de saisir, sous leur aspect initiatique, le
pullulement des apparences, l’étrange connivence, la
saisissante parenté réconciliant toutes choses, les
conduisant vers un certain point de l’espace et du temps
où l’immensité fulgure.
Bien que divers, les Mystères de
l’Antiquité n’apportaient-ils pas une réponse
unique au pourquoi de l’existence ?
Ainsi le chant des loups
continue-t-il à célébrer Dionysos, tout comme le
faisaient ses fidèles en délire. Ainsi le Tilleul de la
Saint-Jean rayonne-t-il de myriades de messages semblables à
ceux du Chêne de Dodone.
Plus rapide que l’éclair, le
lézard vert raye l’espace tranquille du jardin, où
Déméter suscite l’élan des semences, comme
jadis aux Mystères d’Eleusis.