Gabriel Mwènè Okoundji

Vent fou me frappe



nouvelle édition
104 pages
Prix : 13,00 €
ISBN : 978-2-85792-197-4

Le Livre 


            L’éclair est nécessaire à la nuit.
            Assez !
            Derrière la montagne, il y a une montagne.
            Assez !
            La volonté d’un homme n’arrête pas la pluie.
            Assez !
            Le vent du soir se lève toujours le soir.
            Assez !
            Qui n’a pas d’ancêtres n’a pas de parole.
            Assez !
 
    Depuis Cycle d’un ciel bleu, son premier livre, Gabriel Mwènè Okoundji chemine avec rigueur sur les sentiers d’une voie importante et authentique en poésie. Il est aujourd’hui une figure marquante de la nouvelle génération de poètes africains.
    L’auteur a été traduit en occitan, finnois, basque… et collabore à différentes revues. Il participe, par ailleurs, à des expériences artistiques avec des peintres, des photographes, des comédiens et des musiciens.
    Il a obtenu le prix Poésyvelines 2008 pour son ouvrage Prière aux ancêtres, ainsi que le prix “Coup de cœur 2008” de l’académie Charles Cros, pour Souffle de l’horizon tégué, destinée d’une parole humaine.
    Gabriel Mwènè Okoundji est né en terre Tégué. Cette terre qui a fait de lui un obstiné de la quête poétique qu’il mène, loin de ses racines, comme une difficile mais nécessaire conquête d’un don. Un long cheminement dans l’intervalle entre le mot et la mémoire. C’est une poésie qui cherche à nommer, à dire, à traduire pour le compte de tout mortel l’essentiel du signe logé dans la coquille de l’énigme existentielle.
   

Articles de presse :

    “La création littéraire tient une place primor diale dans son cœur. In lassablement, Gabriel Okoundji répète à ses interlocuteurs qu'en Afrique la "poésie n'est pas un genre littéraire, elle est partout, dans les voix des pleureuses, les chants, les propos de la vie quotidien ne, qui sont faits d'adages, de proverbes, de bribes de littérature orale"... Un peu à l'image de la tradition orale en pays oc citan : comment, dès lors, ne pas retrou ver dans la culture et la poésie de cette région française une musicalité de la langue, un rythme et une cadence proches de ses racines linguistiques ?”
 
                                                                                    André Paillaugue
                                                                L’autre Afrique, octobre 1997

 

    “Au cœur de ce livre une déchirure : l'exil, la mère morte. Un mauvais rêve : “Ma case est trop vaste. Ma route s’est égarée entre deux chemins.” Et pourtant la voix. La fleuve noir qui charrie la riche alluvion d’une enfance en culture tegué par la médiation des signes de notre culture écrite : “faute de terre / le fleuve épouse ta mer / dans l’ensablement des âmes”. Dès lors “le signe qui nomme / l'impossible accomplissement / fertilise / l’énigme qui exalte sa puissance”. Comme le montrent ces poèmes dont beaucoup réussissent à marier le souffle et l'éclat des formules : “Le symbole donne des bras pour atteindre la lumière”. “L’arbre qui germe tire son rêve de sa sève.”
 
                                                                                    Emmanuel Hiriart
                                                                             Poésie /Première, n°29

    “Heureusement, il y a des poètes pour qui la langue française est un matériau et un lieu de création d'une valeur irremplaçable. Mais il faut que des Africains nous le rap­pellent, comme Gabriel Okoundji avec son recueil plein de souf fle Vent fou me frappe publié par les courageuses éditions Federop. Le plus étonnant, c'est qu'Okoundji a été traduit en... occitan.”

                                                                                        Pol-Jean Mervil
                              Kiosq, Saint-Quentin-en-Yvelines, n°46, octobre 2007