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Jorge Cuesta
Sonnets suivis de Chant
à un dieu
minéral
poèmes traduits de l'espagnol
(Mexique) par Annick Allaigre-Duny
édition bilingue
128
pages
Prix
: 15,00 €
ISBN : 2-85792-143-8
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Le Livre
Je capte le signe d’une
main, et je vois
Qu’en mon désir une liberté se
déploie,
Mais qui passe et s’annule ;
Les nuages de son objet le temps altère
Comme le fait de l’eau l’écume
prisonnière
De la masse qui ondule.
Il a fallu attendre la publication des
œuvres complètes, pour mesurer pleinement
l’importance et la cohérence de
l’écriture poétique de J. Cuesta qui,
de 1927 à 1942, n’a publié
qu’une poignée de sonnets dans quelques revues
littéraires, comme Contemporáneos ou Taller.
Chant à un dieu minéral est publié peu
après sa mort, en hommage ultime. Cette poésie
est inscrite dans la double lignée du siècle
d’or espagnol et du symbolisme français :
d’un côté, une réflexion sur
l’évanescence – passage du temps, mort,
disparition du rêve, fuite de l’amour –,
de l’autre, sur l’acte de langage et la
création poétique, gage
d’éternité. Son écriture
repose sur une conception que résume la formule «
forma es fondo ». Si c’est le penseur,
qu’en 1950, Octavio Paz salue dans Le labyrinthe de la
solitude, depuis les années 80, les travaux de recherche se
multiplient à propos de sa poésie. Puisse la
présente édition contribuer à la
diffusion d’une écriture poétique sans
concession, dont la rigueur laisse entendre le son cristallin de la
parole décantée.
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