Catherine Sanchez

Le cinquième vent

Illustration de couverture :
      aquarelle de Pierre Chaveau



232 pages

Prix : 17 €        ISBN : 978-2-85792-199-8

Le Livre

    La maison resterait telle que, vide, sans confort et sans meubles, avec son odeur de sel et de moisi, de poussière et de passé, avec le délabrement menaçant, avec la rouille et les fissures. Bref, avec cet arrêt obligatoire sur l’itinéraire du temps, où tous les deux, sans se consulter, avaient été débarqués.


    Dans une villa posée dans les dunes, face à l’océan, une femme revient faire le point, vers le milieu de sa vie. La maison, qui fut celle de son enfance, vétuste et ventée, menacée par le sable, l’accueille d’abord comme un refuge. Mais l’élucidation du passé s’avère plus problématique que prévu. Un autre personnage, un homme plus jeune, artiste fringant, lui aussi en quête de lui-même, pénètrera dans l’univers de cette villa, miroir des force à l’œuvre alentour : sable, silence et grondement, espace sur cette frontière du monde. Ensemble, dans un compagnonnage ardu, délicat à maintenir, ils accompliront ce voyage immobile vers l’envers d’eux-mêmes que la villa, véritable héroïne de l’oeuvre, freinera ou propulsera, selon son mystère propre.
    C’est une phrase calquée sur le rythme des vagues et des tempêtes, ruptures des dialogues, élan des descriptions, minutie des investigations intérieures, qui conduit les personnages vers leurs frontières personnelles, passage éphémère au milieu de l’incessant ballet des eaux et des vents. La fluidité, le souffle de l’écriture permettent seuls cette intrusion dans la permanence de l’univers, et partant de l’être profond.

Article :

    “Catherine Sanchez, qui se partage entre littérature et danse, relate le retour de Runde dans la maison de son enfance en bordure d’océan. Elle souligne avec subtilité la douleur d’un passé soigneusement enfoui. Au fil des pages, la délicatesse de l’ouvrage n’a d’égale que la patience des jours, traversés, lentement, au rythme d’une chorégraphie que l’on intitule la vie.”
                                                                                 Marie-Laure Vallée
                                                                                 Lettres et Images d'Aquitaine, N°92