Nous inventons des termes,
pour saisir la beauté dans les veines de la nature.
Mais tu danses sur la pointe d’une aiguille,
pas besoin d’instrument,
s’il y a la lumière, s’il y a la source,
il y aura toujours ta grâce légère.
Les impressions que suggère
l’observation d’un papillon sont difficiles à
retranscrire de façon exacte. Légèreté,
délicatesse... Le papillon possède ces qualités et
les exprime naturellement. Le poète, lui, a besoin de ces
instruments que sont les mots. Dans un certain nombre de poèmes
réunis dans ce recueil, Xi Du nous invite à observer et
à apprécier le monde qui l’entoure. Originaire de
la province côtière du Zhejiang, au sud-est de la Chine,
il passe sa jeunesse dans les montagnes, dans les champs et au bord des
rivières. Les paysages l’impressionnent et forment sa
sensibilité. Aux années de jeunesse à la campagne
succède la vie citadine à Pékin. Ces modes de vie
distincts fournissent différentes sources d’inspiration.
La ville est le lieu de la solitude et du froid hivernal. La vie
quotidienne est évoquée par les scènes banales et
les activités d’une journée à la maison, les
événements contemporains par l’annonce à la
radio de la mort d’Yitzhak Rabin. La nostalgie du pays natal est
éveillée par la présence de la pluie, de la lune.