Les quatre récits réunis sous le titre L’Ange musicien sont-ils
des œuvres de pure fiction ? L’auteur, Simonne Jacquemard,
se plaît à dire qu’il n’en est rien. La
frêle jeune fille, assise dans le couloir du train et qui, en
jouant du violon, semble susciter le tournoiement-même de la
terre, a bien un jour croisé son chemin…
L’inquiétant conducteur du taxi, d’une beauté
exceptionnelle, auquel seraient familiers les enfers a bien
été celui qui un jour l’a conduite à la
Maison de la Radio… Lors d’un séjour qu’elle
fit à Venise, les deux Parques étaient là au
détour d’une calle et Sebastiano Dolfin, le bel adolescent
vénitien qui fut l’élève de Vivaldi,
l’a pendant quelque temps véritablement
habitée… Enfin, on sait trop combien les chevaux ont
accompagné Simonne Jacquemard tout au long de sa vie et
l’intimité qu’elle a eue avec eux, pour ne pas
douter que la fougueuse jument alezane voyage à travers le
temps…