Blai Bonet

La Mer


roman traduit du catalan
par Mathilde Bensoussan
Mention spéciale du Prix Méditerranée étranger  2002

280 pages
Prix : 20,00 €
ISBN : 2-85792-131-4



Le Livre 

         Pardonne-lui, Seigneur. C’était un possédé qui ne te demandait pas de le guérir (ni lui ni ses parents)     parce que jamais il n’avait su que la santé existait. Il était né à la vie, entouré de morts et de bûchers...
 
    Après avoir vécu, enfants, – et subi dans leur chair et leur âme – la guerre civile espagnole, voici les deux principaux protagonistes de ce roman, Manuel Tur et Andreu Ramallo, enfermés dans l’espace clos d’un sanatorium, sur l’île de Majorque, où ils se retrouvent à nouveau confrontés à la mort.   
    Traumatisés par la cruauté humaine, tourmentés par leur sexualité, pris entre l’amour et la haine, entre Dieu et le péché, ils feront le mal jusqu’au meurtre, jusqu’au suicide.
    La Mer, roman réaliste et métaphysique à la fois, est l’une des œuvres majeures de la littérature catalane des Baléares.


Extraits d'articles de presse :


    […] Œuvre première, et où déjà s’investit le triple génie de poète, de romancier et de dramaturge de Blai Bonet. Œuvre à la fois dépaysante, voire déconcertante, et d’une surprenante immédiateté. Sans doute parce qu’y résonne directement à notre oreille une langue drue, simple, terrienne, une langue de la campagne majorquine. La belle et forte traduction française sait nous en transmettre le rythme et le parfum.

                                                                       Anne-Marie Cazès
                                    La Quinzaine Littéraire (16/30 juin 2002)

    […] La Mer est un grand roman, terrible, noir, que certains passages vieillis ne ternissent pas ; l'ouvre d'une conscience tourmentée et d'un écrivain de grande classe dont la prose pénètre au plus près de cette phrase que se répète, halluciné, un des prtagonistes : "Le chemin est quelque chose d'intérieur. Le chemin est quelque chose d'intérieur.

                                                                               Pierre Hild
                                                      Le Matricule des Anges (n° 38)

    [ …] La Mer  est un roman très dense, d'un lyrisme sombre et violent. Manuel Tur et Andreu Ramallo, adolescents et adultes à la fois, pris dans les tourments de la guerre civile, ont des idées de meurtre et de suicide, sont cruels et habités par une étrange mansuétude. Hésitant entre haine et amour, entre diable et Dieu, ils sont de véritables possédés, au sens dostoïevskien : déséquilibrés, tourmentés, submergés par une vision religieuse et prophétique de la vie. La Mer est une profonde et radicale descente dans les bas-fonds de l'âme humaine. Le drame évoqué par ce roman coupant comme un rasoir dépasse de très loin le simple cadre de la guerre civile vue d'un sanatorium majorquin.
    La Mer est bien un roman métaphysique, si l'on accepte  que celle-ci, comme le prétendait Rousseau, est un espace ténébreux "où l'homme n'a d'autres guides que les systèmes qu'il y porte."

                                                                    Gérard de Cortanze
                                                          Le Figaro Littéraire (09/05/02)