Gabriel Mwènè Okoundji

Au matin de la parole

postface de Patrick Quillier

120 pages
Prix : 14,00 €
ISBN : 978-2-85792-190-5

Le Livre 

L’homme ne peut pas ne pas connaître la lumière, l’ombre, le froid, la chaleur, la joie, la douleur, le chagrin, l’amour... Il est inévitable pour lui de traverser ces espaces que je nomme : Les états du vivant.
 
 
Je dis : LEA
                    AEL
                        ELA
                               LAE
                                    ALE
                                             EAL
                                                  LEA !

Extrait de la postface :

     « Comment faire ici un heureux contrepoint aux dialogues que toi Okoundji relates entre les deux voix de ton initiation propre, mais aussi aux entretiens où tu exprimes ton aventure en poésie, mais encore aux textes où tu consignes la philosophie profonde de tes poèmes, si ce n’est en retrouvant la voie de l’ode antique, celle par laquelle Pindare n’avait de cesse de faire l’éloge de la vie, ou celle dont Horace tirait les accents sereins d’une sagesse.   
    […]
    La “poésie d’initiation” que tu prônes consiste donc en l’accord d’une parole (dans ses concepts, ses images, sa prosodie, son rythme même, bref selon toutes ses dimensions) avec les flux continus du monde. Voilà sans doute pourquoi et Protée et Poséidon, le premier par sa capacité d’immersion dans tout, le second en raison de ses ondulations marines, sont convoqués in fine pour un implicite dialogue fructueux avec Ampili, l’inspirée du fleuve Alima, et Pampou, le mage des terres appelées Mpana. »
                                                                         Patrick Quillier
 
    L’auteur aborde dans une langue riche de maximes, de proverbes, de métaphores et de symboles, les questions qui touchent à la vie et à l’âme de l’univers. Une profonde vision cosmogonique qui éclairera le lecteur dans le champ de sa quête, sur les sentiers de son propre cheminement, à l’écoute des bruits du monde.

Extraits d'articles :

    Dans « Au matin de la parole », Gabriel Okoundji aborde dans un esprit emprunt de symboles, de proverbes et de tradition africaine en général, les questions qui touchent à la vie, à l’homme et à l’univers. 
« En écrivant ces lignes, je découvre que suis profondément incompétent, autant qu’on peut l’être, sur les questions qui touchent à la vie et à l’âme du monde. Je sais que je ne sais pas, que je ne sais rien, que j’ignore tout de cette vie que pourtant j’honore » concède t’il en début d’ouvrage.
    Réunissant trois entretiens accordés à des périodes d’un intervalle situé entre 2004 et 2008 et publiées sur le site du magazine Africultures, « Au matin de la parole » est une véritable tribune à réflexions où l’écrivain traduit  avec une aisance sans pareille, « les mots de son univers de vie » et de sa création poétique. Un cheminement, une quête perpétuelle du Beau, de l’Inconnu et un apprentissage qu’il doit à deux personnes majeures : sa tante mère Bernadette Ampili qui « savait dire dans ses pleurs et dans ses contes, l’essentiel de la parole cachée dans l’énigme existentielle » et son proche conseiller Papa Pampou qui a su « éclairer son chemin jusqu’alors sous l’emprise inflexible de l’énigme de l’errance. ».
 
    Gabriel Mwénè OKOUNDJI ou la poésie de l’initiation
   Dans le cheminement littéraire de Gabriel, il est question d’une poésie d’initiation héritée de sa lointaine terre natale et, qui consiste à observer une parole dans ce qu’elle a de plus profonde. L’inspiration qui prélude à l’écriture de ses poèmes émane de sa terre natale, celle du peuple Tégué, qui lui a enseigné les hommes, la nature et l’existence. Après son « initiation » par ce peuple Tégué, il a reçu le titre honorifique de « Mwénè », qui le rend porteur de mémoire et détenteur d’une parole et d’un savoir. Un « Mwénè » qui, prodige plus rare, sait utiliser les mots de la langue française à des fins de magie. Il est aujourd’hui difficile de trouver un écrivain dont le vocabulaire soit plus étendu, plus constamment heureux dans la trouvaille et plus surprenant dans l’invention. Qu’un tel homme écrive, vraiment la joie de vivre sur terre ne peut qu’être augmentée…
 
                                          Zacharie Acafou, 100%culture.com, novembre 2009

                 http://www.100pour100culture.com/archives/32/okoundji/index.htm            

                                                                      *

 Le chant poétique rappelle à l’être humain que la vie est fragile. «L’équilibre de la terre, l’équilibre de l’univers repose sur les genoux d’une fourmi», comme disaient tante Ampili et papa Pampou. Une expression proche de celle de chez nous qui disait que l’univers repose sur la corne d’un boeuf. Et que les secousses telluriques et autres séismes sont provoqués par le déplacement de l’univers de la corne à l’autre.    

                                          Mohamed Arezki Himeur, Le Cap, 16-31 octobre 2009

                 http://www.lecap-dz.info/index.php?id_rubrique=191&id_article=2272

                                                                     *

Vent fou me frappe
«... Vent fou me frappe est la marque d’un écrivain accompli... Le vrai talent ne fait pas de bruit, il s’installe comme une évidence. Mieux que de pernicieuses fièvres médiatiques, il allume la ferveur des fidèles, ceux qui liront et suivront l’auteur au fil de ses créations. »
                                                           Jean-Noël Cadoux, Sud Ouest
 
Gnia, ma moni mè
« Pour Gabriel Okoundji, né sur les terres de Mpana au nord du Congo-Brazzaville, l’écriture permet d’habiter la déchirure de l’exil. »
                                                           Emmanuel Hiriart, Le Mensuel littéraire et poétique n°299
 
L’âme blessée d’un éléphant noir
« Et je finis par me dire que ce qui m’intrigue vient, peut-être du fait que cette poésie ne cadre pas avec le peu que j’ai lu jusque-là, une production encore dominée par l’esbroufe et l’imitation servile de quelques épigones connus. »
                                                           Kangni Alem, Africultures
 
« Gabriel Okoundji occupe dans la poésie congolaise une place particulière. Il est mwènè, s’inspire de la tradition orale tégué tout en restant ouvert à la modernité. En un mot, G. Okoundji est un poète interprète qui écoute la rumeur du monde avec ses yeux. »
                                                           Boniface Mongo Mboussa, Africultures