Catherine Guillery

À piano muet
   
récit
       préface d'Elie Wiesel

Illustration de couverture :
      Portrait d'un couple, ou La fiancée juive (détail)
            Rembrand Harmensz van Rijn
            Rijksmuseum Amsterdam

Grand Prix Périgord de Littérature
Archi-Livres 13, 2011

144 pages

Prix : 15 €        ISBN : 978-2-85792-202-5

Le Livre

    Accéder à l’autre directement, sans qu’intervienne la parole. Être avec l’autre. Plus profondément, plus directement. Dans un espace plus large, écouter l’autre, lorsqu’il ne dit rien.
    […] Tu te transformes, et tu me transformes. Rien n’est fini. Tout se poursuit. Déchiffrer ces nouveaux liens, ces nouvelles façons de communiquer, de s’aider, de s’aimer.
 
 
            Catherine Guillery a accompagné son époux, l’écrivain Serge Montigny, atteint de la maladie d’Alzheimer, pendant les neuf années d’un long chemin plein d’incompréhension, de souffrance mais aussi d’humour et d’enseignement. Dans ce récit d’une écriture exigeante, où se révèle son grand amour pour la littérature, elle a souhaité exprimer ce que signifie pour elle cet éloignement progressif des normes fixées par la pensée rationnelle, l’éducation, et le savoir vivre, éloignement provoqué par la maladie. S’agit-il d’une dérive dans l’inconscience, ou s’ouvre-t-il un autre lieu, un autre monde ? Est-ce une déchéance ou une nouvelle naissance ? Autant de questions qui remettent en cause le sens profond de la maladie et de la mort.
            L’amour qui unissait Catherine Guillery à Serge Montigny, par le corps, le cœur et l’esprit a permis cet exceptionnel voyage hors des visions habituelles.
 
            « J’ai lu les épreuves. Terribles. À couper le souffle. » (Elie Wiesel) 

Article :

    A propos du livre « A piano muet » de Catherine Guillery
 
    “Ce n’est pas un livre ordinaire. En rendre compte avec la compréhension et les mots du quotidien n’est pas possible : ce serait ternir et trahir le souffle qui le traverse. En résumer le propos serait aussi une trahison, car on amputerait ce long poème à la mémoire de l’époux décédé, atteint de la maladie d’Alzheimer : l’écrivain Serge Montigny. C’est un poème d’amour lancé, par delà le fossé qui se creuse, vers une âme qui est déjà sur une autre rive tout en étant encore là.
    Il faut lire ce livre exigeant pour voir au jour le jour tout ce que peut apprendre quelqu’un qui aime, pour suivre le cheminement de celle qui grandit parce qu’elle surmonte et épuise les sentiments spontanés qui surgissent de manière souvent irrépressible face à l’incompréhensible : la colère, l’impatience, la révolte.”
                                                               Antoine Dodrimont
                                                               Les nouvelles de la Société Anthroposophique, mars-avril 2012
 
Pour lire l'article en entier, cliquer sur le lien suivant : societeanthroposophique