Jean-Paul Loubes


Le dernier charron



196 pages
Prix : 15,00 €
ISBN : 978-2-85792-240-7

Le Livre 

     Un homme apprend la surprenante Inscription à l’Inventaire des Bâtiments de France des ruines de l’abbaye du village de son enfance. L’édifice au toit effondré n’est autre que la « maison » où, enfant, il a vécu. Il revient alors hanter les ruines du grand vaisseau soudain promu au rang de Patrimoine et tente de retrouver dans ces décombres les bribes de son passé. Recueillant de pauvres vestiges ensevelis sous des épaisseurs de terre, le voilà engagé dans ce qu’il nomme « une archéologie de soi-même ».
     Jean le « dernier charron » habitait avec sa famille dans l’immense nef du XIIe siècle qui résonnait des notes claires de l’enclume et du bruit des machines. Le récit fait ressurgir ce grand-père et ramène à la surface le film d’un autre temps. Des personnages disparus ressurgissent et, avec eux, le temps de la liberté, de la civilisation des cabanes, de l’enfance. Un maître d’œuvre cistercien, Guillaume Balz, apparaît dans le récit, reliant les bâtisseurs du Moyen Âge au labeur du dernier charron, dans ces murs où jadis nonnes et religieux ont prononcé leurs vœux.
     Dans l’église réduite à de hauts murs envahis par le lierre, le narrateur médite sur ces mots de Mauriac : « Pourquoi ne pas aimer notre enfance, pourquoi cette hargne contre ce qui nous a enrichis… pourquoi ne pas s’en remettre à l’amour dont nous sommes sortis ? »