Antoni Serra

36, rue del’Argenterie


roman traduit du catalan par Renée Sallaberry
Prix Fiction du Salon du Livre Insulaire, Ouessant 2008



208 pages
Prix : 18,00 €
ISBN : 978-2-85792-173-8


Le Livre

    36, rue de l’Argenterie est le roman d’une double défaite : celle de la Majorque républicaine tombée aux mains des phalangistes et des soldats de Mussolini venus en renfort, et celle d’Ignasi et de Nina, un vieux couple de xuetes (descendants de juifs convertis) pris dans la tourmente de la guerre civile.
    C’est le roman de la peur, de la lâcheté et de l’impuissance : Nina ne songe pour sauver sa vie qu’à complaire au nouveau pouvoir, « il ne faut mécontenter personne si nous voulons survivre » ; Ignasi « le perdant de toujours » voit renaître à la faveur de la guerre les persécutions contre son peuple. C’est un vieil homme résigné et las qui, sa vie durant, a subi toutes sortes d’humiliations et qui n’a jamais été capable d’affronter autrui. Seuls son travail de bijoutier et les pigeons qu’il élève sur la terrasse de sa maison lui apportent quelque réconfort. Parvenu à la fin de sa vie, il ne pense plus qu’à mourir et en vient à désirer secrètement que la ville de Palma qui, pendant des siècles, a humilié et persécuté les siens, soit anéantie sous les bombardements.