Moncef Mezghanni

Le merle de la ville captive

L’auteur

    Né en 1954 à Sfax, en Tunisie, Moncef Mezghanni compte parmi les figures les plus emblématiques de la poésie arabe des trente dernières années. Très médiatisé et connu du grand public, il est parmi les rares poètes tunisiens à s’expatrier hors des frontières, notamment au Moyen-Orient.




Moncef Mezghanni, Sarah Tardino, lors d'un débat animé par François Zabbal

au XVIIème Festival Voix de la Méditerranée de Lodève

juillet 2014

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Article :

Qantara : Vous venez de publier votre premier livre traduit en français , qu'est-ce que vous en dites ?


Moncef Mezghanni : J'espère  que cette œuvre: " Le Merle de la ville captive "traduite en français  par le poète et universitaire Aymen Hacen aux éditions Fédérop, permettra aux lecteurs français et francophones de s’intéresser plus à la Tunisie littéraire et aux enjeux historiques, sociaux et civilisationnels qui s’y jouent aujourd’hui. Tunis est à deux heures de Paris , néanmoins les frontières semblent devenir de plus en plus infranchissables. Il faut , à mon sens , y remédier par la poésie, par la littérature et par ce type de « ponts », nom symbolique de votre revue !

 Qantara : Qu’est-ce qui a changé dans votre écriture poétique aujourd’hui ?

 Moncef Mezghanni :  Je me considère comme libre au plus haut point. Je suis à la retraite et je n’ai donc aucune autorité au-dessus de moi et sans aucune obligation de réserve  Je suis plus libre. J’écris pour me satisfaire tout en cherchant à continuer mon effort littéraire, ma révolution poétique continue, je m’adresse à un large public, au-delà de mes compatriotes. Je sens que ce que j’écris importe aux Tunisiens et aux autres.

                                                            Extraits des propos recueillis par François Sabbal
                                                            publiés dans le magazine Qantara 93, automne 2014